En Tunisie, le secteur agricole contribue à la réalisation des objectifs nationaux en matière de sécurité alimentaire, de création d’emplois, d’équilibre régional, de gestion des ressources naturelles, de renforcement des avoirs en devises et de réduction du défi cit du commerce extérieur. Consolider les exportations de ce secteur serait donc une priorité absolue.
La Presse — « Les exportations agricoles, en particulier l’huile d’olive et les dattes, sont des piliers de l’économie tunisienne. L’huile d’olive, souvent reconnue pour sa qualité supérieure, représente une source précieuse de devises et renforce l’image de la Tunisie comme un acteur clé sur le marché agroalimentaire mondial », a mentionné Zied Sdiri, entrepreneur tunisien et membre de Conect International.
Conquérir les marchés internationaux
Selon lui, « l’huile d’olive et les dattes contribuent positivement à la balance commerciale en générant des excédents, mais aussi en soutenant des milliers d’emplois, des agriculteurs aux exportateurs. Elles favorisent également l’innovation dans les pratiques agricoles et le développement des régions rurales, essentielles pour le tissu économique national ».
Et de poursuivre : «En tant que CEO d’une entreprise tunisienne spécialisée dans l’exportation des produits agricoles de haute qualité, comme les tomates séchées, l’huile d’olive, les dattes… et aussi, à la tête de « Millennium Leaders Trading », notre mission est de promouvoir les richesses agricoles de la Tunisie sur les marchés internationaux, notamment en Europe et au-delà, en garantissant qualité, traçabilité, et satisfaction client ».
L’entrepreneur nous explique que pour rester compétitifs, les producteurs tunisiens doivent miser sur plusieurs axes stratégiques. Il faut introduire des technologies modernes dans la production et le conditionnement pour améliorer l’e cacité et la qualité des produits. Il est nécessaire d’obtenir des labels internationaux (comme le Bio, l’IGP ou le label commerce équitable) afi n de répondre aux exigences des marchés premium. Il est aussi indispensable d’investir dans des chaînes de froid optimisées et réduire les délais de livraison pour garantir la fraîcheur des produits.
Il est, d’autre part, essentiel de renforcer les collaborations avec des entreprises européennes pour mieux intégrer les réseaux de distribution.
Il est aussi obligatoire de participer à des salons internationaux et campagnes marketing pour faire connaître les produits tunisiens et leur valeur ajoutée.
Investir dans la durabilité
Dans le même contexte, Sdiri a souligné que la demande mondiale pour des produits biologiques et éco-responsables o re une opportunité unique à la Tunisie de se démarquer. « Avec ses conditions climatiques favorables et son savoir-faire agricole ancestral, la Tunisie peut se positionner comme un fournisseur clé de produits biologiques, notamment l’huile d’olive bio, les dattes sans traitement chimique, et les plantes aromatiques séchées. Elle peut également cibler des niches de marché dans les pays scandinaves, les États-Unis ou l’Asie, où les consommateurs valorisent particulièrement l’origine naturelle des produits. Elle est capable de développer des certifi cations écologiques pour renforcer la confi ance des acheteurs internationaux et investir dans la durabilité, par exemple en utilisant des emballages recyclables et en réduisant l’empreinte carbone des exportations. Avec une stratégie bien structurée, la Tunisie peut non seulement maintenir sa position, mais aussi conquérir de nouveaux segments de marché et renforcer son rôle dans l’agroalimentaire mondial », s’est-il félicité.
Selon les données publiées en décembre par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), et grâce à l’exportation des produits agricoles et agroalimentaires, notamment l’huile d’olive, les agrumes, les produits de la pêche et les dattes, la balance commerciale alimentaire de la Tunisie a enregistré un excédent de 1.834,7 millions de dinars à la fi n juin 2024, contre un défi cit de 536,6 MD au cours de la même période 2023, soit un taux de couverture de 154,5 % en juin 2024, contre 86,7 % une année auparavant à la même période.